Death Ray – avril/mai 2009

Aller avec audace

J.J. Abrams est en mission – faire de Star Trek quelque chose de cool à nouveau. À ses côtés : un jeune élève officier de l’espace aux traits frais nommé James T. Kirk, son pote extra-terrestre à la coupe au bol, 150 millions de $ de la Paramount et le vaisseau le plus cool du cosmos. La résistance est futile…

Star Trek est cette étrange chose, une grande chose de tous les temps qui réussit néanmoins à énerver une portion de taille des fans de science fiction. Pour une armée de populace qui se réunit autour de la bannière du très différent Doctor Who – série plus excentrique et débraillée – c’est un symbole méprisé de tout ce qui est américain, impérialiste et militariste. Pour d’autres, élevés par le plus bruyant et énervé Star Wars, c’est pondéré et sainte nitouche. Pour les deux groupes, c’est une histoire conformiste. Le futur de Star Trek est brillant et clair, un monde Jonathan Ive Apple Mac où les mômes américains nets sortent et foutent une râclée aux sournois Romuliens et basanés Klingons, doutant peu de la vertu de leur cause.

Mais ces lectures sont dures, et fausses. Ils ignorent la vraie nature pionnière de Star Trek, surtout dans sa sélection internationale de héros – le nouveau futur audacieux de l’humanité inclut des Russes mignons, des Asiatiques qui manient l’épée, des Africains aguichants, et des Écossais grincheux – et son histoire de premières fois, dont le premier baiser inter-racial à la télé américaine en prime time. La série originale Star Trek était la première série de science fiction dirigée vers un public général (c’est à dire, non-juvénile), la première à raconter des histoires complexes, souvent écrites par des auteurs notables de science fiction, de Norman Spinrad à Theodore Sturgeon, Robert Bloch à Harlan Ellison. Dans un vrai sens, nous devons une grande partie de la richesse et de la variété de l’actuel genre SF au succès de la série révolutionnaire.

Aujourd’hui, après six séries différentes, onze films et quatre années de repos bienvenues depuis la dernière excursion de cette icône culturelle, la préquelle faible Enterprise, Star Trek est de retour. Le moment semble bon, car le monde a rarement été en plus grand besoin de représentations positives du futur en son cœur, Trek contient le message simple mais réjouissant que peu importe les problèmes que nous avons, peu importe les forces qui sont déployées contre nous, l’humanité s’en sortira ensemble. Et cela fait assez longtemps – juste assez – depuis la dernière incarnation lassante de la série pour venir avec une autre. Le fait désolée que durant ces récentes années, ce récit le plus audacieux est tombé au niveau du manque d’à-propos au mieux, et de blague culturelle ringarde au pire : quelque chose qui inspire les gros éclats de rire plutôt que le respect. Cela demanderait juste un autre film de qualité B+ pour proprement sauver l’univers Trek.

D’où ce nouveau film Star Trek radical, racontant à nouveau l’histoire depuis le début – en fait, juste avant le début que nous connaissons – avec des acteurs complètement nouveau, et une sensibilité complètement nouvelle. De manière rassurrante, il comprend (encore une autre) interprétation fraîche de la familière iconographie Trek, de l’USS Enterprise – sûrement le design de vaisseau le plus géant de tous les temps – à ces célèbres t-shirts à manches longues aux couleurs codées ; d’une manière déroutante, il semble être équipé d’un gang de versions doubles de l’univers alternatif des principes de la série originale. Si oui ou non Chris Pine (le nouveau capitaine James T. Kirk), Zachary Quinto (le Sylar de Heroes, faisant maintenant la masquarade en tant que adjoint à moitié vulcain de Kirk, M. Spock) et le reste du nouveau gang – dont notre Simon Pegg en tant que Scotty, l’ingénieur en chef – réussissent à habiter leurs rôles de manière assez convaincante pour nous faire oublier William Shatner & co. est, bien sûr, l’un des principaux défis auxquels fait face le nouveau film. alors, aussi l’est la malédiction mythique des films Star Trek aux numéros impairs (c’est le numéro onze), que certains croient généralement inférieurs à leurs frères “aux numéros pairs”.

Réalisé par J.J. Abrams, célèbre pour Alias, Lost et Cloverfield, le nouveau film raconte la première aventure de l’équipe ensemble – c’est une histoire d’origines, plus ou moins – et est conçu pour avoir une touche “famille” du meilleur de Star Trek, ainsi que de l’action hautement chargée en octane et une astucieuse intrigue de science fiction. Le fait que l’excellent épisode de Star Trek : la nouvelle génération, l’Enterprise viendra d’hier a été cité comme influence sur le film est certainement de bonne augure.

Star Trek sort au cinéma le 8 mai.

FAIT : Quand le nouveau Trek a été annoncé, Matt Damon a essayé de se sécuriser le rôle de Kirk, juste pour se faire accueillir par un “non” poli.

Traduction – 15 novembre 2009

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