Voici les voyages
Star Trek est l’une des grandes vaches sacrées de la science fiction. Mais ses propriétaires ont décrété que le temps de la réinvention était venu. Death Ray parle aux acteurs et à l’équipe, dont J.J. Abrams, l’homme chargé de cette audace là où tant sont déjà passés…
“On m’a dit de ravigorer l’histoire. Pour Paramount, Star Trek est une propriété, une opportunité de faire un contrat d’affaires”, révèle J.J. Abrams, réalisateur du nouveau Star Trek brillant et réimaginé – simplement intitulé Star Trek. Il est sincère, sincère sur des choses qui pourraient bien vexer beaucoup de fans. “Puisque je n’étais pas vraiment un fan de la série, il continue, le défi pour moi était de prendre quelque chose qui ne m’attirait pas et d’en faire quelque chose qui m’attirerait”.
Une préquelle long-métrage à la série Star Trek était suggérée depuis 1968, quand, à la 26ème convention annuelle mondiale de la science fiction, Gene Roddenberry a annoncé son intention de tourner un film qui s’intéresse aux origines de l’équipe de l’Enterprise. Au moment où un scénario de type Starfleet Academy était sérieusement considéré durant l’écriture de à la fois Retour sur terre (1986) et Terre inconnue (1991), le vieillissement des acteurs originaux écartait la possibilité de premiers rôles dans une histoire basée sur leurs premiers exploits ; les fans et les acteurs eux-mêmes étaient férocement opposés à la notion de remplacer William Shatner, Leonard Nimoy et DeForest Kelley par des acteurs plus jeunes. Pour les vrais Trekkies, les acteurs originaux étaient les personnages, des icônes vivantes et respirantes qui étaient aimées et reconnues de part le monde.
C’est l’une des plus grosses franchises de science fiction ; ses fans sont légions, férocement loyaux et francs. Elle a eu un impact culturel significatif et même technologique sur le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Et J.J. Abrams a décidé de la reforger. Est-il devenu fou ? Probablement pas, mais c’est un homme à la mission difficile.
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Abrams est assis à une table avec une demi-douzaine de journalistes durant le voyage de presse international pour Star Trek au Four Seasons Hotel de Los Angeles qui en met plein la vue. Fou de SF avec le succès de Lost (peut-être la plus grande série de science fiction des années 2000) et du thriller spy-fi Alias derrière lui, ce créateur très louangé va certainement bien avec cette affiche fan pour un homme qui pourrait sauver Trek. Pourtant il y a une certaine quantité de balade hollywood dans l’air aujourd’hui, avec les acteurs et le réalisateur super enthousiaste pour maximiser le potentiel du box office en soulignant combien ce remake (car c’est ce qu’il est) est vraiment accessible à la fois pour ceux qui vont souvent au cinéma et les fans hardcore.
La campagne de marketing de Star Trek a certainement été d’énormes proportions ; un événement marathon qui a commencé avec un teaser dans les cinémas bien un an avant la sortie du film. Abrams lui-même a tourné 25 minutes d’images, remplies d’un équilibre soigneusement mesuré d’action cinétique impressionnante et de présentations auto-référencantes des principaux personnages, dans une demi-douzaine de villes en Europe et aux États-Unis. Quand la moitié des journalistes sont plus intéressés par les goûts musicaux des personnes interviewées durant la gym que le film lui-même, on peut voir sur quelle taille le filet de relations publiques de la Paramount a été jeté. Mais, explique Abrams, ST honore son passé.
“L’idée était de prendre l’esprit de ce qui avait été écrit il y a plus de 40 ans et de le raconter au travers un prisme de ce qui est vital et à propos pour maintenant, que ce soit un accessoire, un personnage ou du chef décorateur – et certainement l’histoire, dit Abrams. Je comptais sur notre scénariste Roberto Orci [ami et collaborateur de longue date de Abrams], qui est un énorme fan de Star Trek, et il s’est assuré que tous les détails obscurs étaient honorés. On devait juste s’assurer que le bon et le mal d’hériter ce qu’est Star Trek était consistent, de manière à ce que les fans ne seraient pas offensés par quoi que ce soit qu’on aurait fait. C’est, en fait, célébratoire parce que beaucoup de choses sont référencées, ce que les fans apprécieront. Ce n’est pas des choixi littéraux, comme reproduire le décor exact de la série originale. Si on avait fait ça, on aurait été ridicules. Ce n’est pas le même contexte que 1966”.
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Il a raison. Après la performance critique et financière lugubre de Star Trek : Nemesis et la fin pleurnicheuse de Star Trek : Enterprise, l’héritage autrefois brillant de la franchise brillait faiblement. À aujourd’hui 40 ans et les faisant (tellement que les effets ont récemment été “remasterisés” – comprendre refaits – pour projeter les sensibilités post-numériques des spectateurs plus jeunes), la série originale retient un cachet culturel moindre que ce n’était le cas durant son passé glorieux. Star Trek à son meilleur était de la science fiction sérieuse qui abordait des problèmes contemporains et des concepts réfléchis ; à son pire, c’était des sottises terribles. Ce que ce n’était pas, c’était un paquet d’actions comme l’est la liste actuelle de blockbusters sur les écrans de cinéma.
Ainsi c’est une vision de Star Trek vue au travers les yeux de la génération de la prélogie Star Wars, son monde modifié pour embrasser notre réalité d’iPods et de Blackberrys. Bien qu’évoquant le design visuel de la série des années 1960, il a été mis à jour avec astuce ; des détails tordus et rajoutés avec tous les côtés bruts polis.
“Ça doit être Star Trek, cependant, dit Abrams. Il y a certaines choses avec lesquelles on ne veut pas jouer. On savait qu’on devait faire des changements et notre histoire donnait une certaine liberté d’action pour faire ça, mais jetez un œil à l’Enterprise et vous direz : Oh, mais c’est l’Enterprise. Regardez mieux et vous verrez beaucoup de différences. Le département artistiques a fait un boulot étonnant à reconcevoir le vaisseau, gardant la psserelle arrondie, le gros parebrise et faisant des changements subtils. On a beaucoup fait pour le mettre à jour, mais il est beau”.
L’un des travaux d’Hercule de Abrams dans le remaniement de la série impliquait la recherche d’un nouveau Kirk, un personnage dont la personnalité, plus que les autres acteurs, était intrinséquement liée à la performance idisyncratique de l’acteur. Abrams confesse de la terreur que, même si tout le reste jouait à la perfection, où si le personnage de Kirk n’atteignait pas le regard scrutateur du public, le film suivrait de même.
“Javais la frousse, admet Abrams. On a trouvé tous nos acteurs et on n’a toujours pas de capitaine. Je savais qu’on n’allait pas prendre une star grandement établie et on n’arrêtait pas de voir des acteurs mais on était là : Oh non, c’est vraiment difficile. Puis Chris Pine est arrivée. Il était suffisant mais adorable. Il était marrant et pourtant il pouvait être vraiment dramatique. Il pouvait jouer la terreur et le petit dur. Le personnage de Kirk a tellement d echoses à faire dans ce film, il a tant d’extrêmes. Mais tout ce que je lançais à Chris comme improvisation, il le faisait”.
Caster M. Spock, aussi, était un sujet de grande terreur pour Abrams. “Je pensais que Spock allait être le plus dur à trouver mais on l’a casté en premier. Zachary Quinto est arrivé et je me suis juste emballé. La femme de Leonard Nimoy a trouvé que ça faisait froid dans le dos. Elle a littéralement dit ça”.
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Nimoy lui-même apparaît en tant que Spock l’ancien dans le film. L’implication de l’original M. Spock dans le projet a été reçu avec un énorme enthousiasme des fans, et non simplement parce que c’était un bon augure que les producteurs projetaient de faire un film qui rentrait dans leur canon.
“Sur le tournage, Leonard était le Star Trek dont on avait hérité, et il a grandement encouragé tout le monde, et surtout Zachary, dit Abrams, le visage rayonnant de joie. C’était un gars qui ne voulait jamais remettre les oreilles et ça lui a demandé beaucoup de revenir et de faire le personnage mais il avait toujours dit non. On l’a rencontré, on lui a fait le pitch et il a dit que ça sonnait intéressant mais qu’il ne voulait pas s’engager. Alors on a fini le scénario, en espérant juste qu’il dirait oui, parce que si Leonard Nimoy disait non, on était foutus. C’était étonnant de voir ce gars qui ne voulait plus faire Spock revenir bénir le film. Peux-tu imaginer jouer un personnage pendant plus de 40 ans et il y a ce môme qui arrive qui reprend tout ça d’un coup ? Le voir passer le manteau et de le faire d’une manière aussi grâcieuse était une chose merveilleuse à voir”.
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Malgré ses divers défauts, la représentation de Roddenberry du futur était, au plus profond, toujours liée à l’espoir en l’humanité. C’est, sans aucun doute, une époque plus cynique dans laquelle nous vivons, mais Star Trek sans optimisme ne serait tout simplement pas Star Trek. On peut toujours le trouver dans cette dernière sortie, et c’est quelque chose sur laquelle Abrams s’accorde est vitale à la franchise.
“L’optimisme de Star Trek, c’est quelque chose que Star Wars ne peut pas faire, simplement parce que c’est il y a longtemps dans une galaxie très, très éloignée, note Abrams. Il avance une version fictive du futur que non seulement si on est toujours là, on travaillera ensemble, non pas pour conquérir et détruire, mais pour explorer et découvrir. Il y a quelque chose d’intrinsèquement optimiste dedans”.
À part son optimisme, le film d’Abrams abonde en conflits interpersonnels et internes – Kirk, le mauvais garçon, Spock, le garçon perdu, se rentrant dedans en mode distortion. Ce n’est pas le côté familial confortable auquel on était habitués, mais paradoxalement, il pourrait être très intéressant pour les dissidents de Trek, comme Abrams l’était autrefois.
“Je ne me suis jamais lié à la série originale, surtout parce que je ne me sentais pas comme l’un des personnages, explique-t-il. Cette histoire – la raison pour laquelle je m’y suis accroché – est irrésistible parce que le personnage principal est perdu et sans but, et finit par être poussé à faire quelque chose de sa vie qui lui donnera un but. Durant le cours de l’histoire, il a cette grande aventure. Comme toutes les histoires, on commence avec un personnage auquel on s’identifie, et à la fin, il y a ce tournant inattendu jamais ne n’aurais pensé que ça arriverait – il a changé. Et on a cette histoire deux fois, à la fois avec le Capitaine Kirk et avec M. Spock. J’ai adoré le fait que quand ils se sont rencontrés, ils se détestaient. C’est un conflit étonnant que Star Trek n’a jamais vraiment montré auparavant”.
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“ANALYSE, M. SPOCK !”
CHRIS PINE RENTRE DANS LES ÉNORMES CHAUSSURES DE SHATNER. COMMENT A-T-IL CRÉÉ SON PROPRE KIRK ?
Le capitaine tient toujours le rôle le plus difficile à bord d’un vaisseau, mais Chris Pine fait également face à la tâche peu enviable de suivre les talents uniques et parfois irréels de la légende vivante William Shatner, un homme qui vient entouré de sa propre mythologie. Abrams a sagement choisi de caster un relatif inconnu, bien que la performance tapageuse de Pine dans le drame viticole de la Napa Valley de 2008, Bottle Shock, a prouvé qu’il n’est pas qu’une belle gueule, et il apporte certainement un charme qui convient à notre interview. Toujours est-il que, si le public refuse d’accepter le Kirk de Chris Pine, la montée du revenu du box office du film n’excèdera pas la vitesse minimale…
DEATH RAY : Comment as-tu été découragé d’habiter le fauteuil du Capitaine ?
CHRIS PINE : Les fans sont très protecteurs de la série, ce qui é été une pente raide que je n’étais pas sûr de vouloir monter, mais plus grand est le défi, plus grande, potentiellement, est la récompense. J’avais une opportunité avec un autre film qui n’était pas un personnage fort, et à l’époque, je pensais que c’était le vrai défi d’acteur. En fait, le meilleur défi d’acteur était de faire Kirk. Ça a marché sur différents niveaux ; le défi de trouver le personnage et le défi de reprendre une série qui était aussi scrutée publiquement. À bien des égards, c’est une situation “je perds ou je perds”, puisque peu importe combien je réussis ou on réussit, l’internet est tel que les gens qui aiment écrire de la merde cinglante le peuvent. Ça va simplement arriver.
DR : Il y avait beaucoup de buzz sur internet dès la bande annonce sur ton portrait du grand Capitaine, même avant que le film ne sorte…
CP : J’ai lu sur certains blogs que les gens étaient en colère parce que ce n’est pas leur Kirk ; Kirk est toujours contrôlé. Mais si Kirk est toujours Kirk, alors où est le drame ? Kirk n’est pas un héros. Kirk est, avant tout, le héros peu enthousiaste. Il y a une rage, une colère et un esprit acerbe, un rebelle sans cause ; il y a tout ça qui doit être moulés dans ce que devient le Capitaine. C’est toutes ces choses qui font de lui un humain intéressant étant celui qui choisit d’affronter le défi la tête la première, même s’il se fait battre de temps en temps.
DR : Comment ton Capitaine Kirk est différent de tout ce qui s’est passé avant ?
CP : Ce n’est pas comme si j’ai fait une liste des caractéristiques du Kirk de William Shatner que j’essayais de personnifier. J’ai juste pris le scénario qu’on m’a donné et j’ai essayé de donner vie au personnage que je lisais sur la page. J’ai regardé la série originale, et tandis qu’il y a certaines choses que j’ai prises par vertue d’osmose, je n’essayais pas spécifiquement de capturer quelque chose en particulier, parce que ce que je pense rend Kirk si génial et magnifique, c’est ce que William Shatner lui a apporté et heureusement – je touche du bois – ce que je lui apporte. Je ne représente pas. Je trouvais juste que si je devais faire un “Shatnerisme”, alors ce moment deviendrait Chris Pine l’acteur incarnant William Shatner l’acteur, et il ne pourrait avoir d’aventure plus égoïste à conclure.
DR : Tu n’as pas obtenu le rôle de Kirk la première fois que tu as auditionné. Alors pourquoi penses-tu que J.J. Abrams t’as donné le job à la fin ?
CP : Parce que j’ai flirté avec lui ! J’ai auditionné au printemps 2007, au début du casting, et je ne l’ai pas eu, je n’ai pas bien bossé et j’ai fini par revenir plus tard, durant l’automne de cette année. J’avais juste un pressentiment que c’était une confluence d’événements parfaits. À ce moment-là, le studio voulait vraiment faire le film ; ils avaient le feu vert et devaient trouver les acteurs, alors j’ai récolté le bénéfice de ce sens de l’urgence. Ils ont vu beaucoup de personnes et j’étais le meilleur au bon moment. Comme de nombreuses choses arrivent, c’est la chance et les circonstance qui sont rentrées en collision.
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“ILLOGIQUE, CAPITAINE”
ZACHARY QUINTO, LE SYLAR DE HEROES, ENFILE LES VIEILLES OREILLES POINTUES DE LEONARD NIMOY.
Durant la chaleur d’été blanche étincellante du Comic-Con 2007 à San Diego, Zachary Quinto a été dévoilé comme la nouvelle personnification de M. Spock. Aux côtés d’un Leonard Nimoy de 76 ans, c’était le premier acteur officiel à être annoncé pour la préquelle de J.J Abrams. L’acteur stoïque semblait être un choix parfait pour un rôle difficile à tenir, non seulement pour le studio, qui compterait sur un attrait crossover des fans de Heroes, mais à cause d’une ressemblance parfaite avec le jeune Nimoy, surtout évidente si vous revisitez The Cage, le pilote de Star Trek.
DEATH RAY : Combien Star Trek faisait partie de ta vie, petit ?
ZACHARY QUINTO : Je l’ai vue de manière intermittente enfant, mais je l’ai certainement comprise et je l’estime plus profondément maintenant. Je n’étais pas un gros fan de BD ou de télé. J’étais plus “inventons des histoires dans les bois et construisons des forts !”
DR : Est-ce que Nimoy t’as pris sous son aile ?
ZQ : Leonard et moi, on est devenus assez proches. On a passé beaucoup de temps ensemble lors d’événements mais aussi en tête à tête. Il a contribué à qui jouait le rôle et il m’a soutenu dès le début. En conséquence, je l’appelerais définitivement un ami dans la vie et je suis fier de le dire.
DR : As-tu fait un marathon Trek avant de tourner ?
ZQ : Je n’ai rien regardé en préparation, à part deux épisodes centrés sur Spock chez Leonard. On a parlé du processus de les tourner et c’était une entrée dans la discution de son expérience en moindres détails. Puisque j’avais Leonard comme ressource, je n’ai pas vraiment pensé que c’était nécessaire de regarder toute la série, surtout depuis qu’il était clairement déclaré dès le début que personne n’était intéressé par recrééer ce qui avait déjà été fait. J’ai, cependant, regardé la série originale dans ma caravane quand on tournait, juste pour me souvenir de combien c’était marrant et m’immerser dans ce monde.
DR : Répugnes-tu à comparer la dualité de Sylar avec celle de Spock ?
ZQ : Je pense que la similitude est là parce que ces deux personnages sont profondément enracinés dans le conflit interne. Le conflit est énormément différent, mais je trouve ça vraiment intéressant que j’ai été attiré de manière significative vers ces deux personnages. Je pense que cette dualité, certainement entre une expérience émotionnelle et une perspective analytique ou logique, c’est quelque chose à laquelle je peux m’identifier en tant que personne.
DR : Qui est Spock pour toi ?
ZQ : On le voit dans cette version de la franchise à un moment complètement différent de sa vie, et je pense qu’il est moins bien dans ses baskets que quand Leonard l’a vécu. Ce Spock est assez en contrôle, et dans une relation constante avec les forces disparates qu’il incarne. Mon Spock est moins stable. Il vient d’un endroit de vouloir honorer les deux côtés de qui il est et ces deux côtés sont très différents, ce qui est déstabilisant pour lui.
DR : As-tu dû travailler dur sur le lever perplexe de sourcil ?
ZQ : Pas vraiment ! Mes sourcils sont une grande partie de mon visage alors ils font ce que je veux qu’ils fassent habituellement. Ils ont dû les raser, puis ils ont ajouté des poils individuels – c’était un processus. Ça leur prenait trois heures et ce n’était pas sans douleur.
DR : Crois-tu dans l’existence d’extra-terrestres ?
ZQ : Je pense que, dans un univers aussi énorme et insondable, de présumer qu’on est la seule vie intelligente serait un peu arrogant. Si on est la seule forme de vie intelligente, alors on devrait trouver un moyen de vivre avec moins de cordons électriques. Je suis sûr qu’il y a un monde là-bas sans eux et c’est là que je veux vivre. C’est vers quoi je travaille !
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“OUVERTURE DES FRÉQUENCES”
UHURA ÉTAIT UNE ICÔNE DE RELATIONS DES RACES UNE CHOSE DIFFICILE À SUIVRE POUR ZOË SALDANA.
Servant dans la station de communication de l’Enterprise, c’est Zoë Saldana. En tant que Nyota Uhura, elle occupe un rôle dans la série que Martin Luther King trouvait si important durant le mouvement des droits civils qu’il a persuadé l’actrice de la série originale, Nichelle Nicholls, de rester à bord quand elle voulait raccrocher l’ancre après la première saison. En obtenant aussi un premier rôle dans l’expérience de capture de mouvements attendue depuis longtemps de James Cameron, Avatar (qui doit sortir en décembre), Zoë Saldana est la reine SF de l’année.
DEATH RAY : Comment ressens-tu l’attention que tu reçois des fans du genre ?
ZOË SALDANA : Je l’aime. Uhura est comme une rock star. C’était ma mère qui m’a fait remarquer que j’allais passer de Avatar à Star Trek et j’étais là : “Oh mon Dieu, comme c’est commode”. J’ai grandi dans une maison où ma mère était une grosse geek SF et Star Trek était très familier. Alors j’ai définitivement eu beaucoup d’indices de sa part ; trop, en fait ! Elle me laissait tous ces messages qui disaient : “Alors souviens-toi, pour cette scène, Uhura est stoïque, élégante !” Je suis là : “Oui, maman”. Et c’était toujours : “Elle est sexy – sois sexy !” Eh, madame ?
DR : Comment as-tu défini ton interprétation du personnage ?
ZS : Il y avait des éléments de Uhura qui étaient universels. Pour finir là où elle est et survivre dans un océan d’hommes pour devenir l’experte en linguistique toutes fréquences, ça veut dire qu’elle avait besoin d’être stoïque et sévère. Uhura se prend parfois trop au sérieux, et elle me donnait cette impression qu’elle était la chouchoue à l’école. Elle avait toujours besoin d’être la meilleure parce qu’elle sentait qu’elle était plus regardée. Même si c’est une vision du futur et qu’on pense que l’époque est différente, nos capacités contemporaines de comprendre le sexisme nous rendent incapables d’accepter ça, peut-être dans le futur, ça n’existera pas. Puis, bien sûr, elle porte cette robe sexy, mais je pense que ce côté sexy est un bonus. J’ai essayé de ne pas bien me faire voir, mais je n’arrivais pas à éternuer dans cette robe. Oh Dieu !
DR : Combien de poids de responsabilité ressens-tu pour Uhura, étant donné qu’elle a été impliquée dans le « premier » baiser interracial à la télévision ?
ZS : J’ai parlé à Nichelle de ça et elle m’a dit comment le studio voulait faire la scène d’une certaine manière, mais ils ont finalement pu le faire comme ils le voulaient, ce qui évidemment était assez massif. C’était un défi politique à cette époque de faire quelque chose comme ça. Les temps sont différents aujourd’hui grâce aux séries comme Star Trek, et les mouvements de droits civils qui se sont passés dans notre pays. Toutes ces choses qu’on peut faire librement, c’est grâce à ça. C’est cool. Savoir qu’on fait partie de quelque chose qui a été une chose aussi révolutionnaire dans les années 1960, de la vision de Roddenberry aux acteurs qui ont été castés, c’était assez étonnant. On a parlé de ça quasiment tous les jours.
DR : Peux-tu nous parler de moments romantiques pour Uhura dans ce film ?
ZS : Tout le monde veut Uhura dans ce film, alors vous savez !
DR : Sais-tu parler le Klingon ?
ZS : Non, mais je pense qu’ils vont m’envoyer à l’école. Je suis allée sur YouTube et j’ai trouvé du karaoké Klingon, alors je suis devenue très jalouse de ne pas en parler assez. J’ai toujours été fan de Star Wars, mais en faisant ce film, je crois maintenant qu’il y a un petit Trekkie en chacun de nous.
Traduction – 18 octobre 2009
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