Empire – décembre 2009 : Star Trek

J.J. Abrams fait son Perdus dans l’espace

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Death Ray – juin/juillet 2009

Star Trek

5/5 Sortie : Maintenant Réalisateur : J.J. Abrams Scénaristes : Roberto Roci, Alex Kurtzman Avec : Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana, Simon Pegg, Karl Urban, Zoë Saldana, John Cho, Anton Yelchin, Winona Ryder, Leonard Nimoy

DANGER ! MASSIFS SPOILERS DROIT DEVANT !
Réamorcer l’une des plus grosses franchises de la SF a été une entreprise risquée, mais J.J. Abrams l’a fait, et l’a fait avec aplomb. Kirk et compagnie sont de retour. C’est aussi simple que cela. De plus, nous devons remercier le voyage dans le temps, et c’est quelque chose que nous pensions ne jamais dire.

Le voyage dans le temps a toujours fait partie de Trek, que nous possédons librement, mais une partie. Durant les récentes années, il est venu à dominer, au point que le terne Enterprise n’était que cela. (Cela nous irrite : ils auraient dû l’appeler Time Trek.) Ici nous sommes forcés à admettre que se mêler des courants temporels était probablement la seule manière dont ce film aurait pu fonctionner, et c’est le cas. Via le voyage temporel, Star Trek réussit à être fidèle à son aïeul, incluant et reconnaissant deux siècles de continuité Trek, pourtant il réussit quand même;à faire sa propre chose entièrement. Si nous étions dans les années 1950, nous lèverons notre chapeau avec respect.

Voici l’intrigue : J.J Abrams menace l’univers post-Nouvelle génération par la destruction d’une supernova (pourquoi cette supernova est aussi dévastatrice, nous ne le savons pas). Spock et les Vulcains trament un plan pour aspirer ses énergies en créant un trou noir artificiel avec une mystérieuse “substance rouge”. Mais ils arrivent trop tard, et même si Spock sauve la galaxie, Romulus est détruite. Spock et un vaisseau minier romulien sont renvoyés dans le passé en effet secondaire du trou noir. Rendu fou par le chagrin, le capitaine Nero du vaisseau décide de détruire les planètes fondatrices de la Fédération afin de sauver son foyer, en commençant par Vulcain. La présence de Nero dans la passé modifie l’espace temps. À son arrivée, il détruit l’USS Kelvin, causant la mort prématurée du père de Kirk, déclenchant ainsi une cascade de changements et établissant un tout nouvel espace temps. Mais ne vous inquiètez-pas : certains événements semblent fixés, et nos célèbres équipiers sont destinés à servir ensemble…

Une grande partie de cette information nécessaire est pauvrement livrée dans une fusion mentale lourde en exposés entre le vieux Spock et le jeune Kirk. C’est plutôt vide, mais c’est l’un des rares défauts du film.

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Cette machination aurait pu avoir été abordée par le front, mais Abrams et son équipe sont adeptes du mystère et du suspense, et ils réservent le moment pré-titre pour la destruction de l’USS Kelvin dans une séquence qui est la plus puissante ouverture d’un film SF depuis ces récentes années, une remplie d’action tandis que le Kelvin désespérément dépassé s’attaque à un vaisseau de 150 ans d’avance. Avec Jim Kirk né au milieu des flammes, son brave père allant noblement à sa mort tandis qu’il discute avec sa femme à la radio de combien leur fils est beau, il n’y a pas un seul œil sec dans la salle le jour où je l’ai vu. Ce n’est qu’à peine suprenant, vraiment, avec toute cette émotion au-dessus de la pure joie de voir Trek à nouveau sur grand écran.

Et la vitesse n’est pas perdue. Si vous vous attendez à un film sur les farces de fraternité de Kirk & Co., laissez tomber – ce n’est pas un film de la Starfleet Academy. Il y a la scène de tricherie au Kobayashi Maru qui plaira aux geeks, mais les scénaristes sont toujours assez malins pour ne pas s’attarder sur l’école, et les acteurs ne sont même pas à l’académie en même temps – Spock est déjà diplômé, Bones est un home plus âgé poussé vers Starfleet par un divorce écrasant, Scotty n’est même pas sur Terre. On a la jeunnesse de Kirk et Spock par bouts, puis Pike persuadant Kirk de s’engager, puis c’est “Trois Ans Plus Tard” et retour à l’action.

Les acteurs clouent absolument leurs performances. Karl Urban et Zachary Quinto sont presque troublants dans leurs représentations respectives de McCoy et Spock (ce ne sont pas de simples imitations, cependant). Chris Pine va plus loin que la performance de Shatner, mais livre un Kirk attachant. Simon Pegg, qui n’a jamais semblé aussi à l’aise au cinéma que maintenant, va tout simplement bien. De plus, le scénario fait quelque chose avec chacun des personnages. C’est un film d’ensemble, amorcé par la télé. Scott est plus effronté et plus non-conformiste, Chekhov est un jeune génie, Sulu est un pilote et un home d’action excellent qui a ses défauts, Uhura est une experte en xeno-linguistique.

L’esthétique originale est merveilleusement mise à jour : c’est une tournure future sur les modes classiques, un revival des années 1960, style XXIIème siècle. C’est un magnifique monde Mathmos et iPod, même si la passerelle de l’Enterprise ressemble un petit peu à l’intérieur d’un frigo hi-tech, et peut-être un poil impratique pour un vaisseau en utilisation.

Jeter 40 ans de continuité par la fenêtre a aussi d’autres bénéfices. La science est moins magique, plus réelle : le parebrise est une fenêtre, la télétransportation est compliquée, il n’y a pas de traducteur universel (l’un des appareils les plus pratiques de la série originale), et les aliens sont plus aliens. La relation entre les Vulcains et les Romuliens est plus logique aussi. Le film n’a pas à faire cela – il est assez excitant pour encaisser du succès sans ranger ni reconnaître sa source – mais nous sommes contents que nous, les fans, ayons été respectés.

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Nimoy brille aussi, son grand rôle et sa présence continuent dans ce nouvel univers tandis que le film finit d’établir que c’est du vrai Trek , pas de bâclage, mêm si cela soulève quelques questions. (Il pourrait avancer la technologie de la Fédération d’un siècle, il pourrait les avertir de Borg, de Pominion ou de Khan… Bien qu’ils peuvent ne pas être de menaces dans ce nouvel espace-temps.) Les acteurs discutent de la nature fraîche de leur réalité, en disant que c’est un tout nouveau jeu, que tout a été changé. Ils s’y réferrent comme un univers parrallèle. À cet égard, Abrams a été très rusé avec Star Trek. Il nous donne une séparation de l’original sans l’invalider. Il y a un récit froid derrière ceci, mais on y trouve aussi le don de faire par hasard des découvertes heureuses.

Aussi, il y a un nouvel univers audacieux à explorer, un plein de différences subtiles qui met la création de Gene Roddenberry à jour. Star Trek est insolent, charmant et plein d’amour. Il plaira aux fans avec ses citations, ses uniformes de l’Enterprise et sa mention du chien de l’amiral Archer, mais il divertissera ceux pour qui Star Trek n’est pas un objet d’obsession, juste une série télé dont on se souvient tendrement. Et c’est le grand truc de Star Trek – il enlève toutes les choses à la surface du vieux Trek, les choses qui le rendent amusant et important sur le plan culturel et quittent la passerelle. De manière étonnante, Abrams a fait plaisir à tout le monde, au moins pendant deux heures.

Guy Haley

LE SAVIEZ-VOUS ?
Il y a un trou facheux dans l’intrigue du film. Après sa rencontre avec Kirk dans une caverne de glace, le vieux Spock lui dit qu’il ne peut informer le jeune Spock que le vieux Spock est ici dans leur espace temps. Pourtant plus tard, Spock semble avoir beaucoup d’informations sur le vaisseau du futur, et sa mission. Il dit même qu’il va “revoler [la matière rouge]”, tout cela sans qu’on lui ait dit. Nous suspectons une scène coupée quelque part. D’autres choses qui énervent sont que Vulcain ne semble pas être une planète de six milliards d’habitants et que la distortion est quasi instantanée. Mais nous cherchons vraiment des poux ici (!).

FAIT : De nombreuses choses arrivent dans le nouvel univers qui reflètent l’ancien – pas exemple, le capitaine Pike finit en chaise roulante, mais pour des raisons complètement différentes…

Traduction – 18 octobre 2009

Death Ray – juin/juillet 2009

Voici les voyages

Star Trek est l’une des grandes vaches sacrées de la science fiction. Mais ses propriétaires ont décrété que le temps de la réinvention était venu. Death Ray parle aux acteurs et à l’équipe, dont J.J. Abrams, l’homme chargé de cette audace là où tant sont déjà passés…

“On m’a dit de ravigorer l’histoire. Pour Paramount, Star Trek est une propriété, une opportunité de faire un contrat d’affaires”, révèle J.J. Abrams, réalisateur du nouveau Star Trek brillant et réimaginé – simplement intitulé Star Trek. Il est sincère, sincère sur des choses qui pourraient bien vexer beaucoup de fans. “Puisque je n’étais pas vraiment un fan de la série, il continue, le défi pour moi était de prendre quelque chose qui ne m’attirait pas et d’en faire quelque chose qui m’attirerait”.

Une préquelle long-métrage à la série Star Trek était suggérée depuis 1968, quand, à la 26ème convention annuelle mondiale de la science fiction, Gene Roddenberry a annoncé son intention de tourner un film qui s’intéresse aux origines de l’équipe de l’Enterprise. Au moment où un scénario de type Starfleet Academy était sérieusement considéré durant l’écriture de à la fois Retour sur terre (1986) et Terre inconnue (1991), le vieillissement des acteurs originaux écartait la possibilité de premiers rôles dans une histoire basée sur leurs premiers exploits ; les fans et les acteurs eux-mêmes étaient férocement opposés à la notion de remplacer William Shatner, Leonard Nimoy et DeForest Kelley par des acteurs plus jeunes. Pour les vrais Trekkies, les acteurs originaux étaient les personnages, des icônes vivantes et respirantes qui étaient aimées et reconnues de part le monde.

C’est l’une des plus grosses franchises de science fiction ; ses fans sont légions, férocement loyaux et francs. Elle a eu un impact culturel significatif et même technologique sur le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Et J.J. Abrams a décidé de la reforger. Est-il devenu fou ? Probablement pas, mais c’est un homme à la mission difficile.

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Abrams est assis à une table avec une demi-douzaine de journalistes durant le voyage de presse international pour Star Trek au Four Seasons Hotel de Los Angeles qui en met plein la vue. Fou de SF avec le succès de Lost (peut-être la plus grande série de science fiction des années 2000) et du thriller spy-fi Alias derrière lui, ce créateur très louangé va certainement bien avec cette affiche fan pour un homme qui pourrait sauver Trek. Pourtant il y a une certaine quantité de balade hollywood dans l’air aujourd’hui, avec les acteurs et le réalisateur super enthousiaste pour maximiser le potentiel du box office en soulignant combien ce remake (car c’est ce qu’il est) est vraiment accessible à la fois pour ceux qui vont souvent au cinéma et les fans hardcore.

La campagne de marketing de Star Trek a certainement été d’énormes proportions ; un événement marathon qui a commencé avec un teaser dans les cinémas bien un an avant la sortie du film. Abrams lui-même a tourné 25 minutes d’images, remplies d’un équilibre soigneusement mesuré d’action cinétique impressionnante et de présentations auto-référencantes des principaux personnages, dans une demi-douzaine de villes en Europe et aux États-Unis. Quand la moitié des journalistes sont plus intéressés par les goûts musicaux des personnes interviewées durant la gym que le film lui-même, on peut voir sur quelle taille le filet de relations publiques de la Paramount a été jeté. Mais, explique Abrams, ST honore son passé.

“L’idée était de prendre l’esprit de ce qui avait été écrit il y a plus de 40 ans et de le raconter au travers un prisme de ce qui est vital et à propos pour maintenant, que ce soit un accessoire, un personnage ou du chef décorateur – et certainement l’histoire, dit Abrams. Je comptais sur notre scénariste Roberto Orci [ami et collaborateur de longue date de Abrams], qui est un énorme fan de Star Trek, et il s’est assuré que tous les détails obscurs étaient honorés. On devait juste s’assurer que le bon et le mal d’hériter ce qu’est Star Trek était consistent, de manière à ce que les fans ne seraient pas offensés par quoi que ce soit qu’on aurait fait. C’est, en fait, célébratoire parce que beaucoup de choses sont référencées, ce que les fans apprécieront. Ce n’est pas des choixi littéraux, comme reproduire le décor exact de la série originale. Si on avait fait ça, on aurait été ridicules. Ce n’est pas le même contexte que 1966”.

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Il a raison. Après la performance critique et financière lugubre de Star Trek : Nemesis et la fin pleurnicheuse de Star Trek : Enterprise, l’héritage autrefois brillant de la franchise brillait faiblement. À aujourd’hui 40 ans et les faisant (tellement que les effets ont récemment été “remasterisés” – comprendre refaits – pour projeter les sensibilités post-numériques des spectateurs plus jeunes), la série originale retient un cachet culturel moindre que ce n’était le cas durant son passé glorieux. Star Trek à son meilleur était de la science fiction sérieuse qui abordait des problèmes contemporains et des concepts réfléchis ; à son pire, c’était des sottises terribles. Ce que ce n’était pas, c’était un paquet d’actions comme l’est la liste actuelle de blockbusters sur les écrans de cinéma.

Ainsi c’est une vision de Star Trek vue au travers les yeux de la génération de la prélogie Star Wars, son monde modifié pour embrasser notre réalité d’iPods et de Blackberrys. Bien qu’évoquant le design visuel de la série des années 1960, il a été mis à jour avec astuce ; des détails tordus et rajoutés avec tous les côtés bruts polis.

“Ça doit être Star Trek, cependant, dit Abrams. Il y a certaines choses avec lesquelles on ne veut pas jouer. On savait qu’on devait faire des changements et notre histoire donnait une certaine liberté d’action pour faire ça, mais jetez un œil à l’Enterprise et vous direz : Oh, mais c’est l’Enterprise. Regardez mieux et vous verrez beaucoup de différences. Le département artistiques a fait un boulot étonnant à reconcevoir le vaisseau, gardant la psserelle arrondie, le gros parebrise et faisant des changements subtils. On a beaucoup fait pour le mettre à jour, mais il est beau”.

L’un des travaux d’Hercule de Abrams dans le remaniement de la série impliquait la recherche d’un nouveau Kirk, un personnage dont la personnalité, plus que les autres acteurs, était intrinséquement liée à la performance idisyncratique de l’acteur. Abrams confesse de la terreur que, même si tout le reste jouait à la perfection, où si le personnage de Kirk n’atteignait pas le regard scrutateur du public, le film suivrait de même.

“Javais la frousse, admet Abrams. On a trouvé tous nos acteurs et on n’a toujours pas de capitaine. Je savais qu’on n’allait pas prendre une star grandement établie et on n’arrêtait pas de voir des acteurs mais on était là : Oh non, c’est vraiment difficile. Puis Chris Pine est arrivée. Il était suffisant mais adorable. Il était marrant et pourtant il pouvait être vraiment dramatique. Il pouvait jouer la terreur et le petit dur. Le personnage de Kirk a tellement d echoses à faire dans ce film, il a tant d’extrêmes. Mais tout ce que je lançais à Chris comme improvisation, il le faisait”.

Caster M. Spock, aussi, était un sujet de grande terreur pour Abrams. “Je pensais que Spock allait être le plus dur à trouver mais on l’a casté en premier. Zachary Quinto est arrivé et je me suis juste emballé. La femme de Leonard Nimoy a trouvé que ça faisait froid dans le dos. Elle a littéralement dit ça”.

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Nimoy lui-même apparaît en tant que Spock l’ancien dans le film. L’implication de l’original M. Spock dans le projet a été reçu avec un énorme enthousiasme des fans, et non simplement parce que c’était un bon augure que les producteurs projetaient de faire un film qui rentrait dans leur canon.

“Sur le tournage, Leonard était le Star Trek dont on avait hérité, et il a grandement encouragé tout le monde, et surtout Zachary, dit Abrams, le visage rayonnant de joie. C’était un gars qui ne voulait jamais remettre les oreilles et ça lui a demandé beaucoup de revenir et de faire le personnage mais il avait toujours dit non. On l’a rencontré, on lui a fait le pitch et il a dit que ça sonnait intéressant mais qu’il ne voulait pas s’engager. Alors on a fini le scénario, en espérant juste qu’il dirait oui, parce que si Leonard Nimoy disait non, on était foutus. C’était étonnant de voir ce gars qui ne voulait plus faire Spock revenir bénir le film. Peux-tu imaginer jouer un personnage pendant plus de 40 ans et il y a ce môme qui arrive qui reprend tout ça d’un coup ? Le voir passer le manteau et de le faire d’une manière aussi grâcieuse était une chose merveilleuse à voir”.

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Malgré ses divers défauts, la représentation de Roddenberry du futur était, au plus profond, toujours liée à l’espoir en l’humanité. C’est, sans aucun doute, une époque plus cynique dans laquelle nous vivons, mais Star Trek sans optimisme ne serait tout simplement pas Star Trek. On peut toujours le trouver dans cette dernière sortie, et c’est quelque chose sur laquelle Abrams s’accorde est vitale à la franchise.

“L’optimisme de Star Trek, c’est quelque chose que Star Wars ne peut pas faire, simplement parce que c’est il y a longtemps dans une galaxie très, très éloignée, note Abrams. Il avance une version fictive du futur que non seulement si on est toujours là, on travaillera ensemble, non pas pour conquérir et détruire, mais pour explorer et découvrir. Il y a quelque chose d’intrinsèquement optimiste dedans”.

À part son optimisme, le film d’Abrams abonde en conflits interpersonnels et internes – Kirk, le mauvais garçon, Spock, le garçon perdu, se rentrant dedans en mode distortion. Ce n’est pas le côté familial confortable auquel on était habitués, mais paradoxalement, il pourrait être très intéressant pour les dissidents de Trek, comme Abrams l’était autrefois.

“Je ne me suis jamais lié à la série originale, surtout parce que je ne me sentais pas comme l’un des personnages, explique-t-il. Cette histoire – la raison pour laquelle je m’y suis accroché – est irrésistible parce que le personnage principal est perdu et sans but, et finit par être poussé à faire quelque chose de sa vie qui lui donnera un but. Durant le cours de l’histoire, il a cette grande aventure. Comme toutes les histoires, on commence avec un personnage auquel on s’identifie, et à la fin, il y a ce tournant inattendu jamais ne n’aurais pensé que ça arriverait – il a changé. Et on a cette histoire deux fois, à la fois avec le Capitaine Kirk et avec M. Spock. J’ai adoré le fait que quand ils se sont rencontrés, ils se détestaient. C’est un conflit étonnant que Star Trek n’a jamais vraiment montré auparavant”.

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“ANALYSE, M. SPOCK !”
CHRIS PINE RENTRE DANS LES ÉNORMES CHAUSSURES DE SHATNER. COMMENT A-T-IL CRÉÉ SON PROPRE KIRK ?

Le capitaine tient toujours le rôle le plus difficile à bord d’un vaisseau, mais Chris Pine fait également face à la tâche peu enviable de suivre les talents uniques et parfois irréels de la légende vivante William Shatner, un homme qui vient entouré de sa propre mythologie. Abrams a sagement choisi de caster un relatif inconnu, bien que la performance tapageuse de Pine dans le drame viticole de la Napa Valley de 2008, Bottle Shock, a prouvé qu’il n’est pas qu’une belle gueule, et il apporte certainement un charme qui convient à notre interview. Toujours est-il que, si le public refuse d’accepter le Kirk de Chris Pine, la montée du revenu du box office du film n’excèdera pas la vitesse minimale…

DEATH RAY : Comment as-tu été découragé d’habiter le fauteuil du Capitaine ?
CHRIS PINE :
Les fans sont très protecteurs de la série, ce qui é été une pente raide que je n’étais pas sûr de vouloir monter, mais plus grand est le défi, plus grande, potentiellement, est la récompense. J’avais une opportunité avec un autre film qui n’était pas un personnage fort, et à l’époque, je pensais que c’était le vrai défi d’acteur. En fait, le meilleur défi d’acteur était de faire Kirk. Ça a marché sur différents niveaux ; le défi de trouver le personnage et le défi de reprendre une série qui était aussi scrutée publiquement. À bien des égards, c’est une situation “je perds ou je perds”, puisque peu importe combien je réussis ou on réussit, l’internet est tel que les gens qui aiment écrire de la merde cinglante le peuvent. Ça va simplement arriver.

DR : Il y avait beaucoup de buzz sur internet dès la bande annonce sur ton portrait du grand Capitaine, même avant que le film ne sorte…
CP :
J’ai lu sur certains blogs que les gens étaient en colère parce que ce n’est pas leur Kirk ; Kirk est toujours contrôlé. Mais si Kirk est toujours Kirk, alors où est le drame ? Kirk n’est pas un héros. Kirk est, avant tout, le héros peu enthousiaste. Il y a une rage, une colère et un esprit acerbe, un rebelle sans cause ; il y a tout ça qui doit être moulés dans ce que devient le Capitaine. C’est toutes ces choses qui font de lui un humain intéressant étant celui qui choisit d’affronter le défi la tête la première, même s’il se fait battre de temps en temps.

DR : Comment ton Capitaine Kirk est différent de tout ce qui s’est passé avant ?
CP :
Ce n’est pas comme si j’ai fait une liste des caractéristiques du Kirk de William Shatner que j’essayais de personnifier. J’ai juste pris le scénario qu’on m’a donné et j’ai essayé de donner vie au personnage que je lisais sur la page. J’ai regardé la série originale, et tandis qu’il y a certaines choses que j’ai prises par vertue d’osmose, je n’essayais pas spécifiquement de capturer quelque chose en particulier, parce que ce que je pense rend Kirk si génial et magnifique, c’est ce que William Shatner lui a apporté et heureusement – je touche du bois – ce que je lui apporte. Je ne représente pas. Je trouvais juste que si je devais faire un  “Shatnerisme”, alors ce moment deviendrait Chris Pine l’acteur incarnant William Shatner l’acteur, et il ne pourrait avoir d’aventure plus égoïste à conclure.

DR : Tu n’as pas obtenu le rôle de Kirk la première fois que tu as auditionné. Alors pourquoi penses-tu que J.J. Abrams t’as donné le job à la fin ?
CP :
Parce que j’ai flirté avec lui ! J’ai auditionné au printemps 2007, au début du casting, et je ne l’ai pas eu, je n’ai pas bien bossé et j’ai fini par revenir plus tard, durant l’automne de cette année. J’avais juste un pressentiment que c’était une confluence d’événements parfaits. À ce moment-là, le studio voulait vraiment faire le film ; ils avaient le feu vert et devaient trouver les acteurs, alors j’ai récolté le bénéfice de ce sens de l’urgence. Ils ont vu beaucoup de personnes et j’étais le meilleur au bon moment. Comme de nombreuses choses arrivent, c’est la chance et les circonstance qui sont rentrées en collision.

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“ILLOGIQUE, CAPITAINE”
ZACHARY QUINTO, LE SYLAR DE HEROES, ENFILE LES VIEILLES OREILLES POINTUES DE LEONARD NIMOY.

Durant la chaleur d’été blanche étincellante du Comic-Con 2007 à San Diego, Zachary Quinto a été dévoilé comme la nouvelle personnification de M. Spock. Aux côtés d’un Leonard Nimoy de 76 ans, c’était le premier acteur officiel à être annoncé pour la préquelle de J.J Abrams. L’acteur stoïque semblait être un choix parfait pour un rôle difficile à tenir, non seulement pour le studio, qui compterait sur un attrait crossover des fans de Heroes, mais à cause d’une ressemblance parfaite avec le jeune Nimoy, surtout évidente si vous revisitez The Cage, le pilote de Star Trek.

DEATH RAY : Combien Star Trek faisait partie de ta vie, petit ?
ZACHARY QUINTO :
Je l’ai vue de manière intermittente enfant, mais je l’ai certainement comprise et je l’estime plus profondément maintenant. Je n’étais pas un gros fan de BD ou de télé. J’étais plus  “inventons des histoires dans les bois et construisons des forts !”

DR : Est-ce que Nimoy t’as pris sous son aile ?
ZQ :
Leonard et moi, on est devenus assez proches. On a passé beaucoup de temps ensemble lors d’événements mais aussi en tête à tête. Il a contribué à qui jouait le rôle et il m’a soutenu dès le début. En conséquence, je l’appelerais définitivement un ami dans la vie et je suis fier de le dire.

DR : As-tu fait un marathon Trek avant de tourner ?
ZQ :
Je n’ai rien regardé en préparation, à part deux épisodes centrés sur Spock chez Leonard. On a parlé du processus de les tourner et c’était une entrée dans la discution de son expérience en moindres détails. Puisque j’avais Leonard comme ressource, je n’ai pas vraiment pensé que c’était nécessaire de regarder toute la série, surtout depuis qu’il était clairement déclaré dès le début que personne n’était intéressé par recrééer ce qui avait déjà été fait. J’ai, cependant, regardé la série originale dans ma caravane quand on tournait, juste pour me souvenir de combien c’était marrant et m’immerser dans ce monde.

DR : Répugnes-tu à comparer la dualité de Sylar avec celle de Spock ?
ZQ :
Je pense que la similitude est là parce que ces deux personnages sont profondément enracinés dans le conflit interne. Le conflit est énormément différent, mais je trouve ça vraiment intéressant que j’ai été attiré de manière significative vers ces deux personnages. Je pense que cette dualité, certainement entre une expérience émotionnelle et une perspective analytique ou logique, c’est quelque chose à laquelle je peux m’identifier en tant que personne.

DR : Qui est Spock pour toi ?
ZQ :
On le voit dans cette version de la franchise à un moment complètement différent de sa vie, et je pense qu’il est moins bien dans ses baskets que quand Leonard l’a vécu. Ce Spock est assez en contrôle, et dans une relation constante avec les forces disparates qu’il incarne. Mon Spock est moins stable. Il vient d’un endroit de vouloir honorer les deux côtés de qui il est et ces deux côtés sont très différents, ce qui est déstabilisant pour lui.

DR : As-tu dû travailler dur sur le lever perplexe de sourcil ?
ZQ :
Pas vraiment ! Mes sourcils sont une grande partie de mon visage alors ils font ce que je veux qu’ils fassent habituellement. Ils ont dû les raser, puis ils ont ajouté des poils individuels – c’était un processus. Ça leur prenait trois heures et ce n’était pas sans douleur.

DR : Crois-tu dans l’existence d’extra-terrestres ?
ZQ :
Je pense que, dans un univers aussi énorme et insondable, de présumer qu’on est la seule vie intelligente serait un peu arrogant. Si on est la seule forme de vie intelligente, alors on devrait trouver un moyen de vivre avec moins de cordons électriques. Je suis sûr qu’il y a un monde là-bas sans eux et c’est là que je veux vivre. C’est vers quoi je travaille !

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“OUVERTURE DES FRÉQUENCES”
UHURA ÉTAIT UNE ICÔNE DE RELATIONS DES RACES UNE CHOSE DIFFICILE À SUIVRE POUR ZOË SALDANA.

Servant dans la station de communication de l’Enterprise, c’est Zoë Saldana. En tant que Nyota Uhura, elle occupe un rôle dans la série que Martin Luther King trouvait si important durant le mouvement des droits civils qu’il a persuadé l’actrice de la série originale, Nichelle Nicholls, de rester à bord quand elle voulait raccrocher l’ancre après la première saison. En obtenant aussi un premier rôle dans l’expérience de capture de mouvements attendue depuis longtemps de James Cameron, Avatar (qui doit sortir en décembre), Zoë Saldana est la reine SF de l’année.

DEATH RAY : Comment ressens-tu l’attention que tu reçois des fans du genre ?
ZOË SALDANA :
Je l’aime. Uhura est comme une rock star. C’était ma mère qui m’a fait remarquer que j’allais passer de Avatar à Star Trek et j’étais là : “Oh mon Dieu, comme c’est commode”. J’ai grandi dans une maison où ma mère était une grosse geek SF et Star Trek était très familier. Alors j’ai définitivement eu beaucoup d’indices de sa part ; trop, en fait ! Elle me laissait tous ces messages qui disaient : “Alors souviens-toi, pour cette scène, Uhura est stoïque, élégante !” Je suis là : “Oui, maman”. Et c’était toujours : “Elle est sexy – sois sexy !” Eh, madame ?

DR : Comment as-tu défini ton interprétation du personnage ?
ZS :
Il y avait des éléments de Uhura qui étaient universels. Pour finir là où elle est et survivre dans un océan d’hommes pour devenir l’experte en linguistique toutes fréquences, ça veut dire qu’elle avait besoin d’être stoïque et sévère. Uhura se prend parfois trop au sérieux, et elle me donnait cette impression qu’elle était la chouchoue à l’école. Elle avait toujours besoin d’être la meilleure parce qu’elle sentait qu’elle était plus regardée. Même si c’est une vision du futur et qu’on pense que l’époque est différente, nos capacités contemporaines de comprendre le sexisme nous rendent incapables d’accepter ça, peut-être dans le futur, ça n’existera pas. Puis, bien sûr, elle porte cette robe sexy, mais je pense que ce côté sexy est un bonus. J’ai essayé de ne pas bien me faire voir, mais je n’arrivais pas à éternuer dans cette robe. Oh Dieu !

DR : Combien de poids de responsabilité ressens-tu pour Uhura, étant donné qu’elle a été impliquée dans le « premier » baiser interracial à la télévision ?
ZS :
J’ai parlé à Nichelle de ça et elle m’a dit comment le studio voulait faire la scène d’une certaine manière, mais ils ont finalement pu le faire comme ils le voulaient, ce qui évidemment était assez massif. C’était un défi politique à cette époque de faire quelque chose comme ça. Les temps sont différents aujourd’hui grâce aux séries comme Star Trek, et les mouvements de droits civils qui se sont passés dans notre pays. Toutes ces choses qu’on peut faire librement, c’est grâce à ça. C’est cool. Savoir qu’on fait partie de quelque chose qui a été une chose aussi révolutionnaire dans les années 1960, de la vision de Roddenberry aux acteurs qui ont été castés, c’était assez étonnant. On a parlé de ça quasiment tous les jours.

DR : Peux-tu nous parler de moments romantiques pour Uhura dans ce film ?
ZS :
Tout le monde veut Uhura dans ce film, alors vous savez !

DR : Sais-tu parler le Klingon ?
ZS :
Non, mais je pense qu’ils vont m’envoyer à l’école. Je suis allée sur YouTube et j’ai trouvé du karaoké Klingon, alors je suis devenue très jalouse de ne pas en parler assez. J’ai toujours été fan de Star Wars, mais en faisant ce film, je crois maintenant qu’il y a un petit Trekkie en chacun de nous.

Traduction – 18 octobre 2009

Death Ray – avril/mai 2009

Aller avec audace

J.J. Abrams est en mission – faire de Star Trek quelque chose de cool à nouveau. À ses côtés : un jeune élève officier de l’espace aux traits frais nommé James T. Kirk, son pote extra-terrestre à la coupe au bol, 150 millions de $ de la Paramount et le vaisseau le plus cool du cosmos. La résistance est futile…

Star Trek est cette étrange chose, une grande chose de tous les temps qui réussit néanmoins à énerver une portion de taille des fans de science fiction. Pour une armée de populace qui se réunit autour de la bannière du très différent Doctor Who – série plus excentrique et débraillée – c’est un symbole méprisé de tout ce qui est américain, impérialiste et militariste. Pour d’autres, élevés par le plus bruyant et énervé Star Wars, c’est pondéré et sainte nitouche. Pour les deux groupes, c’est une histoire conformiste. Le futur de Star Trek est brillant et clair, un monde Jonathan Ive Apple Mac où les mômes américains nets sortent et foutent une râclée aux sournois Romuliens et basanés Klingons, doutant peu de la vertu de leur cause.

Mais ces lectures sont dures, et fausses. Ils ignorent la vraie nature pionnière de Star Trek, surtout dans sa sélection internationale de héros – le nouveau futur audacieux de l’humanité inclut des Russes mignons, des Asiatiques qui manient l’épée, des Africains aguichants, et des Écossais grincheux – et son histoire de premières fois, dont le premier baiser inter-racial à la télé américaine en prime time. La série originale Star Trek était la première série de science fiction dirigée vers un public général (c’est à dire, non-juvénile), la première à raconter des histoires complexes, souvent écrites par des auteurs notables de science fiction, de Norman Spinrad à Theodore Sturgeon, Robert Bloch à Harlan Ellison. Dans un vrai sens, nous devons une grande partie de la richesse et de la variété de l’actuel genre SF au succès de la série révolutionnaire.

Aujourd’hui, après six séries différentes, onze films et quatre années de repos bienvenues depuis la dernière excursion de cette icône culturelle, la préquelle faible Enterprise, Star Trek est de retour. Le moment semble bon, car le monde a rarement été en plus grand besoin de représentations positives du futur en son cœur, Trek contient le message simple mais réjouissant que peu importe les problèmes que nous avons, peu importe les forces qui sont déployées contre nous, l’humanité s’en sortira ensemble. Et cela fait assez longtemps – juste assez – depuis la dernière incarnation lassante de la série pour venir avec une autre. Le fait désolée que durant ces récentes années, ce récit le plus audacieux est tombé au niveau du manque d’à-propos au mieux, et de blague culturelle ringarde au pire : quelque chose qui inspire les gros éclats de rire plutôt que le respect. Cela demanderait juste un autre film de qualité B+ pour proprement sauver l’univers Trek.

D’où ce nouveau film Star Trek radical, racontant à nouveau l’histoire depuis le début – en fait, juste avant le début que nous connaissons – avec des acteurs complètement nouveau, et une sensibilité complètement nouvelle. De manière rassurrante, il comprend (encore une autre) interprétation fraîche de la familière iconographie Trek, de l’USS Enterprise – sûrement le design de vaisseau le plus géant de tous les temps – à ces célèbres t-shirts à manches longues aux couleurs codées ; d’une manière déroutante, il semble être équipé d’un gang de versions doubles de l’univers alternatif des principes de la série originale. Si oui ou non Chris Pine (le nouveau capitaine James T. Kirk), Zachary Quinto (le Sylar de Heroes, faisant maintenant la masquarade en tant que adjoint à moitié vulcain de Kirk, M. Spock) et le reste du nouveau gang – dont notre Simon Pegg en tant que Scotty, l’ingénieur en chef – réussissent à habiter leurs rôles de manière assez convaincante pour nous faire oublier William Shatner & co. est, bien sûr, l’un des principaux défis auxquels fait face le nouveau film. alors, aussi l’est la malédiction mythique des films Star Trek aux numéros impairs (c’est le numéro onze), que certains croient généralement inférieurs à leurs frères “aux numéros pairs”.

Réalisé par J.J. Abrams, célèbre pour Alias, Lost et Cloverfield, le nouveau film raconte la première aventure de l’équipe ensemble – c’est une histoire d’origines, plus ou moins – et est conçu pour avoir une touche “famille” du meilleur de Star Trek, ainsi que de l’action hautement chargée en octane et une astucieuse intrigue de science fiction. Le fait que l’excellent épisode de Star Trek : la nouvelle génération, l’Enterprise viendra d’hier a été cité comme influence sur le film est certainement de bonne augure.

Star Trek sort au cinéma le 8 mai.

FAIT : Quand le nouveau Trek a été annoncé, Matt Damon a essayé de se sécuriser le rôle de Kirk, juste pour se faire accueillir par un “non” poli.

Traduction – 15 novembre 2009

Entertainment Weekly – 24 avril 2009

Star Trek

Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Eric Bana, Zoë Saldana
Réalisé par J.J. Abrams

Le réalisateur J.J. Abrams est entré dans Star Trek saisi par deux grandes peurs. La première : trouver une manière de relancer la franchise SF moribonde facile à parodier pour le public d’aujourd’hui excité par le superficile et l’ironie. La seconde : trouver le courage de dire à Leonard Nimoy comment jouer un personnage que l’acteur a essentiellement incarné pendant 40 ans. Le premier jour de Nimoy sur le tournage, se souvient Abrams, “j’étais littéralement comme : Qu’est-ce que je fous à dire à Leonard Nimoy comment Spock devrait dire cette réplique ?! Et il s’est agrippé à ma veste et il était du genre : Dismoidismoidismoi”. Nimoy : “C’était clair qu’il était nerveux, et je suis content qu’il l’air surmonté. Écoute, je suis resté loin du personnage pendant longtemps. Sa contribution était importante pour moi”. La manière exacte comment le Spock de Nimoy rentre dans une intrigue dans laquelle Quinto (Heroes) joue une version plus jeune du personnage est un secret. Disons juste : l’histoire, située durant les premiers jours du vaisseau Enterprise, est mise en mouvement par un guerrier romulien vengeur (Bana) qui a la technologie pour voyager dans le temps et créer des trous noirs. Il emploie les deux pouvoirs pour poursuivre une vendetta contre un certain James T. Kirk (Pine), un jeune homme en colère qui lutte pour rouver sa destinée.

Abrams et son équipe créative – dont le co-créateur de Lost, Damon Lindelof et les scénaristes de Transformers, Alex Kurtzman et Roberto Orci – promettent que leur réamorce à 160 millions de $ respecte le génie utopien de gene Roddenberry tout en attirant la génération iPod. Orci : “On aimait l’idée d’apporter un peu de rock’n’roll dans Star Trek”. Si cela sonne comme de l’hérésie aux fondamentalistes Trekkies, Nimoy dit : Relax. “Ce film a une bonne chance de revitaliser la franchise et de la ramener à ses racines, dit-il. Les gens vont aimer à nouveau ces personnages”.

JJ

Traduction – 1er novembre 2009